Le dioxyde de soufre (SO2) est un additif chimique très utilisé en industrie alimentaire (charcuteries, plats préparés, fruits secs, confitures…). Mais les sulfites sont aussi très souvent ajoutés à chaque étape de la fabrication du vin : vendange, pressurage, encuvage, à la fin des deux fermentations, lors de la conservation en cuves et/ou en barriques et avant le conditionnement. Le SO2 est un antiseptique qui protège le vin d’éventuelles contaminations bactériennes ou levuriennes, mais il le protège aussi de l’oxydation qui conduirait le vin à madériser prématurément…
L’utilisation du soufre en vinification remonte au temps des Romains qui utilisaient le soufre provenant de l’Etna. Le premier écrit mentionnant l’usage du soufre est un décret allemand de 1847 autorisant les vignerons à brûler des copeaux de bois soufrés dans les tonneaux pour les désinfecter avant de les remplir de vin.
Un vin sans sulfites n’existe pas car on trouve naturellement des sulfites dans le vin : lorsque le raisin fermente grâce à l’action des levures, ces dernières produisent du dioxyde de soufre, notre fameux sulfite. Le terme exact est vin « sans sulfites ajoutés ».